La descente aux enfers continue…
Le tome 1 d’Adabana m’avait marqué par ses pages aussi belles visuellement que cruelles dans ce qu’elle dépeignent. Une lecture aussi choquante que fascinante qui ont immédiatement placé ce deuxième et avant-dernier tome très haut dans mes attentes.
Ce second tome est simplement une nouvelle gifle, me faisant sombrer dans les abysses de la nature humaine cruelle et immorale. Chaque lueur au loin dans les ténèbres ne sont que les phares allumés d’une voiture qui vient rouler sur ce qui reste d’espoir pour le personnage de Mako durant son flash-back.
Le tome est effectivement un retour de 6 mois dans le passé, à l’époque ou Mako était encore vivante. La focale se déplace donc sur ce personnage pour nous révéler sa tragique descente aux enfers qui l’a menée à tuer froidement et sans une once d’hésitation son oncle pendant qu’il tentait d’abuser sexuellement de Mizuki.
Entre son oncle qui la prend en photo et qui lui demande de faire des choses de plus en plus pornographiques, et son copain à la fausse bienveillance qui la filme à son insu durant leurs ébats pour vendre les vidéos, Mako a été confrontée aux pires ordures. Sa confiance envers les autres est brisée et piétinée. Bafouée et humiliée, elle perd complètement aussi confiance en elle-même. Sa seule alliée, c’est Mizuki. Elle est la seule à la soutenir par exemple quand les autres filles du lycée harcèlent Mako par jalousie envers sa relation avec son petit ami. Elle est la seule à ne pas la juger et à voir les choses d’un œil réellement bienveillant.
Alors d’un point de vue du récit, tout converge vers cette fameuse scène du premier tome, lorsque l’affreux oncle tente de violer Mizuki, alors on comprend pourquoi Mako n’hésite plus, c’est trop.
Le passé de Mako s’éclaircit, mais le mystère autour de sa mort reste entier, et tout va se démêler avec le troisième et dernier tome. Mizuki a-t-elle réellement commis un meurtre ?
Visuellement, l’autrice au pseudonyme “NON” continue d’offrir des pages riches en détails et en gros plan sur les personnages. La douleur et la trahison se lit en grand sur les visages. Le format reste vraiment un choix de qualité pour une immersion complète dans cette sombre histoire.
Un flashback sur Mako, un développement inattendu mais très pertinent.
Visuellement c’est encore un sans-faute, c’est somptueux.
Un tableau sur la noirceur humaine dérangeante mais fascinante.
Plus qu’un tome…
A ne pas mettre entre toutes les mains, ce manga a de quoi dégouter de l’espèce humaine pour de bon.
Définitivement une des grosses surprises de l’année, le tome 1 m’avait subjugué par sa cruauté et la beauté de ses pages. Ce second tome continue habilement sur cette voie en offrant un développement très intéressant à ce récit si sombre. J’ai vraiment hâte de découvrir le fin mot de l’histoire au prochain tome.